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Page:Stendhal - Mémoires d’un touriste, I, 1929, éd. Martineau.djvu/309

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il y avait dix ans que les soldats combattaient sous les mêmes généraux : de plus ils étaient sûrs des pays qu’ils laissaient derrière eux.

» L’armée anglaise de Waterloo ne connaissait pas ses généraux et était bien inférieure à celle de Toulouse. Toutefois l’armée prussienne perdit le quart de son monde en marchant de Waterloo à Paris (c’est le duc de Wellington qui parle) et l’armée anglaise ne perdit pas deux cents hommes. L’armée prussienne fut contrainte d’évacuer certains départements de la France, parce qu’elle ne pouvait pas y vivre ; les corps anglais qui remplacèrent les régiments prussiens y subsistèrent fort bien, grand effet de la discipline, c’est-à-dire des coups de bâton. »

Le maréchal Davoust devait livrer bataille sous Paris ; que pouvait-on perdre de plus en perdant la bataille ? Mais dans le malheur, le Français le plus brave perd la netteté de son esprit ; ce courage qui ne consiste pas uniquement à se faire tuer lui manque net.

Anecdote plaisante : dans la rue Lepelletier, M. Napi force un officier étranger à lui céder son cabriolet et à souffrir exactement la même insulte qu’il en avait reçue.

Le colonel Fitz-Clarence est un bon