Aller au contenu

Page:Stendhal - Mémoires d’un touriste, I, 1929, éd. Martineau.djvu/483

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
444
MÉMOIRES D’UN TOURISTE

de ces sortes d’affaires. Je doute même que nos députés d’avant 1830, tels que je les connais, voulussent comprendre mon récit.

Il y aurait un moyen bien simple pour avoir en Hollande des hommes irréprochables dans les bureaux de préfectures. Il faut que les chefs et sous-chefs soient fonctionnaires publics payés par l’État, il faut que les bureaux de préfectures soient l’école des sous-préfets et des secrétaires généraux, sur le champ on aura des parangons de vertu. Avec l’ambition qui brûle tous les cœurs, le gouvernement obtiendrait des miracles.

Il faut rétablir les secrétaires généraux, qui étaient la tradition vivante des préfectures ; c’est une dépense de deux cent soixante mille francs qui fera éviter pour deux millions de folles dépenses.

Il faut dans chaque bureau de préfecture un chef et un sous-chef ; le préfet travaillera indifféremment avec l’un ou avec l’autre. Le sous-chef devra se tenir au courant de tout et être prêt à remplacer le chef. Cet arrangement coûterait cinq cent seize mille francs.

L’ancienne chambre des députés était bien loin de comprendre la nécessité de ces sortes de dépenses, elle répugnait aux examens sévères et qui peuvent mettre à jour des vérités désagréables. En général,