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Page:Stendhal - Mémoires d’un touriste, I, 1929, éd. Martineau.djvu/84

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Rien de plus pauvre que la façade et les ornements de Saint-Étienne.

Il y a des sculptures curieuses à Saint-Sauveur, autre basilique romane misérablement transformée aujourd’hui, le haut en grenier à foin, et le bas en magasin de roulage. Les provinciaux recouvrent tous leurs édifices d’un triste badigeon café au lait, comme Notre-Dame, Saint-Sulpice, etc., à Paris. En donnant des coups de canne au badigeon de Saint-Sauveur, on le fait écailler, et l’on voit que les murs et les fûts des colonnes furent primitivement revêtus d’une couche épaisse de couleur rouge brillante. Quelques chapiteaux étaient peints en très beau vert, et en certains endroits dorés. Au-dessus du chœur est un clocher gothique, et par conséquent bien postérieur à l’église.

Saint-Genest, voisin de Saint-Sauveur, est transformé en brasserie. Cette église, qui a la forme d’une croix grecque, dont les quatre branches sont égales, montre la transition du plein cintre à l’ogive. Elle avait des détails élégants ; on la croit de la fin du douzième siècle.

Saint-Cyr, la cathédrale, est une longue basilique refaite en partie aux treizième, quatorzième et quinzième siècles.

Comme on le voit à Notre-Dame de Paris et au charmant Saint-Ouen de Rouen, le