Page:Stendhal - Molière, Shakspeare, la Comédie et le Rire, 1930, éd. Martineau.djvu/257

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
228
LA COMÉDIE

*

Les classes ne sont que dans nos têtes et non pas dans la nature. Il y a toujours des objets difficiles à classer. Les classes sont bonnes quand elles aident notre esprit dans ses recherches, sans lui faire prendre de fausses notions. Je prie que l’on se souvienne de cela toutes les fois que je parlerai de classement.

M. de T[racy] distingue dans nos perceptions :

1o sensations,
2o idées composées,
3o souvenirs,
4o jugements,
5o et désirs (3. 204).

Dans nos sensations simples il faut comprendre toutes les manières d’être que l’on appelle communément sentiments, ou affections de l’âme ; tels que les sentiments de contentement ou de tristesse, de confiance ou de découragement, de force ou de faiblesse, d’activité ou de langueur, de calme ou d’agitation, etc.

Nous sommes aussi sûrs de ces sensations-là que [de] celles de froid, de chaud, etc. Ce qui n’empêche nullement qu’elles ne soient souvent fondées sur des jugements faux.

L’homme auquel l’optimiste de Collin