Brescia, le…
uelques-uns vers les trente ans sentent
le dégoût d’une extrême galanterie,
mais ils se trouvent une paresse
invincible. Ils ne manquent pas de génie,
mais il les jette dans le malheur. Ils sont
dégoûtés de ce qu’ils savent faire, et faute
d’avoir le courage de lire vingt volumes ils
ne peuvent parvenir à ce qu’ils voudraient
être. L’Allemagne et la France vous ennuient
avec des génies médiocres surcultivés, ici
on est étonné d’une foule de génies bruts
qui ignorent les premiers éléments des
choses. Ils ne jouissent de leur énergie
que dans la force de volonté et au besoin
beaucoup de ces Alfieri seraient des Brutus.
De là la foule des poètes, de là l’enthousiasme
pour les ballets de Vigano
que l’on comprend[1].
- ↑ For me : qui leur rend intelligibles les tragédies de Shakspeare.