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Les livres anglais sur l’Italie comme le voyage d’Exeton et l’Edinburg Review (X, 365) sont écrits dans les principes de l’ultraïsme le plus amusant. On croit entendre nos missionnaires de 1818.

Depuis qu’il n’y a plus de castrats il n’y a plus de science musicale au théâtre. Ces pauvres diables devenaient de profonds musiciens par désespoir. Ils soutenaient toute une troupe dans les morceaux d’ensemble. Aujourd’hui les théâtres sont remplis de gens qui apprennent leurs rôles, comme nous apprenions une chanson dans notre enfance. Dès que la mesure (il tempo) est un peu difficile, elle va à tous les diables. En cela les Italiens sont bien loin des Allemands dont ta musique baroque et dure serait à faire sauter par la fenêtre s’ils n’étaient pas les premiers tempistes du monde[1].

  1. Le fragment a été biffé d’un léger tralt de plume. N. D. L. É.