ans la première édition de ce Journal
on n’a pas donné le portrait du
voyageur. On craignait que parler
de soi ne fût ridicule ; on me dit que dans
la circonstance, il n’en est pas ainsi.
Le grand mal de la vie, pour moi, c’est l’ennui. Ma tête est une lanterne magique ; je m’amuse avec les images, folles ou
- ↑ Ce fragment a été écrit par Beyle le 13 septembre 1818. Il indique de le placer dans une nouvelle édition de Rome, Naples et Florence « après l’architecture du dôme pour contraster ». Il ajoute : « Ces observations sont possibles après un mois de séjour. » Colomb l’a inséré dans la Correspondance avec le chapeau suivant :
« À Romain Colomb, à MontbrisonMilan, le 4 septembre 1820.
Dans le petit volume dont ma générosité t’a gratifié l’année dernière, à Cularo, je n’ai pas donné le portrait du voyageur ; il me semblait que parler de soi était chose ridicule. Des amis m’affirment que, dans la circonstance, il n’en est pas ainsi. Donc la nouvelle édition comprendra le portrait dudit voyageur et quelques observations de son cru sur les femmes italiennes ; je veux te faire jouir de ce supplément par anticipation. » N. D. L. É.