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IX
DE L’ÉDITEUR.

Souvent ils ont choisi pour asile ces bosquets de chênes-verts entremêlés de noisetiers. L’un de mes nouveaux amis, qui paraît fort instruit de tout ce qui se rapporte au brigandage en Italie, nous a lu une notice qu’il a faite sur ce sujet intéressant, il m’a permis d’en prendre copie, et la voici. » On peut penser que cette digression sur les Brigands est bien l’œuvre de Stendhal et qu’il l’avait écrite vers 1828 ou 1829 pour ses Promenades dans Rome. Trois pages environ de cette œuvre y résument à peu près, sous le titre de Brigandage, la première moitié du chapitre qu’on trouvera plus loin. Puis Stendhal, dans l’étude qu’en 1835 il consacra au livre de son cousin[1], cita précisément quelques paragraphes de cet essai sur les brigands dont il trouvait l’abrégé fort intéressant. Cette complaisance à reproduire précisément ces passages ne saurait à elle seule prouver que sous cape il s’en reconnaissait l’auteur. Toutefois, à la fin de son article un sentiment semblable le portait encore à donner quelques lignes sur la beauté antique et le mérite de la sculpture que Colomb avait insérées, toujours entre guillemets, et qui portent incontestablement, elles aussi, la marque stendhalienne. Ce soin malicieux de se citer

  1. Voir les Mélanges de Littérature, édition du Divan à paraître.