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première question que se font les gens qui ont reçu une certaine éducation, c’est…

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La même providence qui a donné l’électorat de Cassel à l’Allemagne et le P[ape] à l’Italie pour leur montrer ce que c’est que la monarchie regrettée par les nobles et par les prêtres, vient de nous envoyer en 1818 les œuvres de l’abbé Georgel.

Comme cet homme a beaucoup de sagacité et d’esprit, c’est un témoin aussi agréable qu’irrécusable. Il montre ce qu’étaient les gouvernements en 1780 et ce qu’était alors un prêtre. L’homme qui après cette lecture a encore des doutes n’est bon dans le monde qu’à jouer au piquet ou à nous donner sa fille en mariage s’il est riche.

Pour l’instruction comme pour l’amusement l’abbé Georgel seul vaut infiniment mieux que tous les ouvrages de MM. Benjamin Constant et Birkbeck.

23 décembre 1818.
Georgel : Voyage en Russie.

Je lis avec plaisir depuis six jours le voyage de ce coquin de Jésuite. Il peint