le corps du mari, atteignit sa femme ; on les transporta à quelques milles du lieu de cette triste scène, où ils expirèrent, le mari deux heures après et la femme le lendemain.
Cette affaire n’aurait pas eu de suites, si les morts eussent été d’une classe ordinaire ; mais comme leur famille était en crédit, l’ambassadeur d’Angleterre déclara qu’il exigeait qu’on arrêtât les assassins ; il tint bon, et ces paysans furent jugés et exécutés.
Le chef Mezza-Pinta, tombé entre les mains des carabiniers, fut déposé le 1er novembre 1825, avec vingt-sept hommes de sa bande, au château Saint-Ange ; c’est un honnête petit prêtre qui les fit prendre. Ces brigands étaient cernés par les troupes pontificales dans l’une des montagnes les plus sauvages de l’Abruzze, sur les confins des États de l’Église ; il leur restait encore cependant quelque moyen de s’échapper, soit à force ouverte, soit par quelque secret passage. Avec beaucoup de temps et de patience le saint homme se fit leur ami, et sous la promesse de grâce entière du Saint-Père, il les amena tout doucement, l’un après l’autre, à un colonel de gendarmerie, embusqué avec son régiment à quelques milles de là. Un parti admira fort la conduite du prêtre, et pensa qu’il