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gouvernement antérieur de reconnaître que l’exercice de toute faculté qui n’a point d’action sur les autres n’est pas du ressort du gouvernement.

Ses préfets, qui ne demandaient que des hommes et de l’argent, convenaient assez souvent que la répression de certaines actions qui peuvent devenir nuisibles était souvent un mal plus grand que les inconvénients qu’elles pouvaient produire.

De 1530 à 1782 les gouvernements d’Italie étant souverainement faibles ne se soutenaient que par l’astuce.

Vous voyez combien ils étaient loin de cette maxime qu’un gouvernement est d’autant plus libre que l’on sent moins son action, qu’il est libre non seulement parce qu’il ne punit que ce que la loi défend, mais encore parce que la loi ne défend pas tout ce qu’elle pourrait défendre.

S. E. M. le Cardinal*** évêque de Novare a dernièrement fait appeler……[1] pour leur dire……[1], mais les citoyens fortifiés par le despotisme (deux mots incompatibles) de Napoléon l’ont envoyé promener.

Les Républiques italiennes n’avaient nulle idée de l’épée du citoyen (la liberté de la Presse). Cette notion ne s’était pas

  1. a et b En blanc dans le manuscrit.