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Page:Stendhal - Pensées, I, 1931, éd. Martineau.djvu/293

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pensées

semblant de faire par passion ce que l’on fait par intérêt ?

*

B. m’a dit (avec quelque pudeur, par conséquent c’est son vrai sentiment) que dans le Cid il trouvait tout exagéré.

*

Il y a une espèce de méprises très communes dans la nature, qu’il me semble n’avoir encore vues que dans le Molière. C’est que les hommes ne se comprennent qu’à mesure qu’ils sont animés des mêmes passions. Je dis une chose très claire pour moi, mon interlocuteur la comprend suivant ses passions et souvent d’une manière entièrement opposée à ce que j’ai voulu lui dire.

L’Andrienne, rien de saillant.

Je voudrais bien voir jouer le Philinte de Fabre. Dans les Dehors trompeurs on n’a pas applaudi l’égoïste qui conseille à son ami d’enlever celle qu’il a aimée, et qui lui prête de l’argent pour cela, et cette maîtresse est la sienne. Cela était fort dans nos mœurs prérévolutionnaires, cependant.

*

Pour un poète comique qui dès qu’il est