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Page:Stendhal - Pensées, I, 1931, éd. Martineau.djvu/54

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filosofia nova


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M. Dubriage, dans le vieux Célibataire de Collin, est malheureux non point parce qu’il est vieux et célibataire, mais parce qu’il est un sot. (Voir cela, ceci n’est qu’un premier aperçu.)

Quand on veut peindre un caractère ridicule il ne faut jamais y joindre la sottise, excepté celle produite par la faiblesse qu’on peint.

Le titre de Collin n’est donc pas rempli. Il approche du sujet avec un intérêt demi-drame, comme le Légataire en approche en faisant rire.

Le parfait vieux-célibataire est donc à faire.

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Les mœurs ne sont jamais trop compliquées pour la comédie, plus elles se compliquent, plus la tragédie est obligée de se rapprocher de la comédie.

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En commençant la vie, nous croyons que le bonheur habite exclusivement dans les classes élevées, nous voyons aussi bientôt après qu’il est très probable que nous n’y parviendrons jamais ; ne serait-ce point par un sentiment de vengeance