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Page:Stendhal - Pensées, II, 1931, éd. Martineau.djvu/106

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filosofia nova


*

II. 482. Or le caractère ne se compose que des habitudes de l’âme et de l’esprit mélangées, il est vrai, à des doses inégales.

*

h. Le vulgaire ne sait pas classer les vertus basées sur les vérités. Il les croit toutes à peu près également bonnes. De là la plus petite vertu sera peut-être préférée à la plus grande, parce que vous l’aurez proclamée vertu. Si tout cela est vrai il ne faut pas tout dire au peuple.

*

Faut-il lui exagérer certaines vérités ?

Cela est utile pour Gaëtan. Mais pour un peuple, je crois que non. On corrompt la tête des grands hommes naissants, voilà pour la vertu.

Pour la politique cette institution ne décevrait pas longtemps. Ayant surmonté l’erreur, ils la signaleraient.

*

h. Tout ce que je lis dans Mirabeau et tout ce que j’entendis hier soir à Feydeau m’engage de plus en plus à croire à ma division de la tête et du cœur.

Il a mauvaise tête et bon cœur, voilà une phrase vulgaire.