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Page:Stendhal - Pensées, II, 1931, éd. Martineau.djvu/147

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pensées

à leur nom, je rends service aux véritables, puisque je fais connaître les hommes indignes qui usurpent leurs honneurs. Je rends service à la philosophie (recherche de la vérité et pratique de la vertu), puisque je guéris les vrais amants de quelques ridicules qui ne sont jamais qu’une habitude prise d’après une fausse opinion.

Lire les traités de Lucien.

*

h. Voici une réflexion que j’avais déjà faite. Je suis bien aise de la trouver dans Brissot.

C’est être loin de la vraie gloire que d’être d’abord applaudis universellement.

*

h. L’année dernière je me suis trompé[1] dans ma conduite en suivant des principes vrais, je les appliquais mal et par conséquent ma conduite portant sur une erreur m’a rendu malheureux.

Je m’étais fait d’A[dèle] une de ces âmes passionnées dignes d’être la maîtresse d’un homme de génie.

Je crus cela parce que cela me flattait

  1. 20 messidor an XII.