celui où elle s’était placée en entrant.
Marguerite, qui semblait perdre de sa méfiance et de son inquiétude, engagea la conversation de façon que le chevalier recommença son histoire.
« Apparemment, se disait le chevalier, que cette demoiselle Alix a grand crédit sur l’esprit de la mère de la jeune personne, qui voudrait que sa mère apprît par Alix tout le détail de l’événement singulier de cette nuit. »
Mais une chose ne laissait pas que d’inquiéter notre héros : cette fille si belle semblait faire des signes à sa suivante Alix.
« Serait-il bien possible, se dit le chevalier, que ces femmes me trahissent, et que, tandis qu’elles me retiennent ici occupé à leur raconter mon histoire, elles eussent envoyé chercher main-forte pour m’arrêter ? Ma foi, il en sera ce qu’il pourra ; je crois que de ma vie je n’ai vu une personne aussi belle et qui ait une physionomie aussi imposante. »
Les soupçons du chevalier redoublèrent, lorsque la jeune personne lui dit avec un certain sourire inexplicable :
« Voudriez-vous, Monsieur, nous suivre jusque dans une galerie voisine ? »
« Dieu sait, pensa le chevalier, la compagnie que nous allons trouver dans cette galerie ! Ce serait bien le cas, pensa-t-il,