grossiers de l’homme riche de Viroflay ne
citaient, dans leur conversation du soir,
que les traits de sottise provinciale échappés
à leur amphitryon.
Féder, désespéré du peu de gloire qu’acquérait le Boissaux, tout en faisant une dépense énorme, fut obligé d’avoir recours à une démarche bien dangereuse : il conduisit dans la loge à l’Opéra, et ensuite fit inviter aux dîners de Viroflay quelques-uns de ces gourmands distingués qui font métier de dîner chez les autres ; mais la moralité de ces messieurs n’est pas toujours à la hauteur de la finesse de leur tact gastronomique.
Dès le second dîner auquel ces messieurs assistèrent, la gloire de Boissaux éclata dans tout Paris ; ce fut un effet surprenant et propre à rappeler celui de certaine décoration de l’Opéra. Par bonheur, Boissaux se trouva sur le passage de sa gloire ; il en fut étonné, ravi, transporté à un tel point, qu’il adressa à Féder des paroles qui ressemblaient au langage de l’amitié. Enfin notre pauvre héros fut payé de tant de soins, et il put espérer d’être au moins pour quelque temps à l’abri d’un propos méchant de la part de Delangle. Par bonheur, celui-ci était engagé dans de belles opérations sur les sucres, qui lui prenaient tout son temps. Comme, sous aucun pré-