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Page:Stendhal - Romans et Nouvelles, II, 1928, éd. Martineau.djvu/90

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ROMANS ET NOUVELLES

aimer ! Quoi ! vous me pardonnerez mes horribles folies ?

— À tel point que je vous épouserais avec ravissement, et que je passerais ma vie avec vous, le plus fortuné des hommes.

— Mais, si je rencontre Mayral, je me sens assez folle et criminelle pour vous abandonner, vous mon bienfaiteur, et tomber à ses pieds.

Liéven rougissait de colère.

— Il n’est qu’un moyen de me guérir, c’est de me tuer, lui dit-il en la couvrant de baisers.

— Ah ! ne te tue pas, mon ami ! lui disait-elle.

On ne l’a plus revu. Léonor a fait profession au couvent des Ursulines.