Page:Stendhal - Rome, Naples et Florence, I, 1927, éd. Martineau.djvu/155

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dos, est une figure fort touchante, car le mouvement est vrai.

Après la cour de l’hôpital, je suis allé revoir celle de la casa Diotti (le palais du gouvernement) et l’église della Passione, qui en est tout près. Il faut partir, ce dont bien me fâche ; je fais mes dernières visites aux monuments. (J’épargne au lecteur des descriptions de tableaux si insignifiantes pour qui ne les a pas vus, mais que j’avais du plaisir à écrire dans le temps.)

J’aurais dû arriver à Milan le 1er septembre, j’aurais évité les pluies du tropique. Je n’aurais pas dû surtout m’y arrêter plus de six semaines. J’ai vénéré de nouveau, comme on dit ici, le Saint Pierre du Guide et l’Agar du Guerchin à Brera, le Corrège du palais Litta et celui de M. Frigerio, chirurgien, près le Cours de la porte Romaine.

J’ai revu un joli petit cimetière octogone sur le bastion. J’ai fini la matinée par une séance de l’Institut. Le gouvernement autrichien paye exactement leurs petites pensions aux membres qui restent, mais lorsque l’un d’eux vient à mourir il n’est point remplacé. Il faut endormir ce peuple trop vif.

L’on m’a présenté à M. le comte Moscati, médecin célèbre, et grand-cordon de la Légion d’honneur. Je l’ai revu le soir ;