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Page:Stendhal - Rome, Naples et Florence, I, 1927, éd. Martineau.djvu/16

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DE L’ÉDITEUR

longlemps l’idée de publier cette relation de voyage. On peut imaginer qu’au moment même où, visitant en détail ce pays dont il n’avait fait dix ans auparavant qu’entrevoir une région, il confiait à sa sœur Pauline : « Je connais soixante voyages en Italie ; croirais-tu qu’il n’y en a pas deux de passables », il avait déjà formé le projet d’en écrire à son tour un nouveau qui le puisse davantage satisfaire.

Or, c’est en 1811 qu’il s’exprimait ainsi, si du moins la lettre que nous venons de citer est datée avec quelque exactitude. De même, si en 1801, comme en 1813, il a tenu, suivant sa coutume, un journal de voyage qu’il pût ultérieurement utiliser, il semble bien que sa relation de 1811 ait été parliculièrement riche en détails minutieux et pittoresques où se vient trahir quelque secrète ambition d’auteur.

Il est vrai que, dans sa parfaite édition du Journal d’Italie, où il a mis justement en valeur la façon dont le futur écrivain de Rome, Naples et Florence commença à étudier, goûter et comprendre ce pays tant aimé, M. Paul Arbelet ne fait remonter qu’à 1813, l’idée de publier ce Tour en Italie. Car, fait-il remarquer, c’est en 1813 que Beyle, relisant et surchargeant ses abondantes notes de 1811, les coupe pour la première fois en chapitres. Mais le projet