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Page:Stendhal - Rome, Naples et Florence, I, 1927, éd. Martineau.djvu/31

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PRÉFACE

L’intérêt de ces pages est certain, et M. Louis Royer a bien raison de penser qu’elles devront un jour être données en annexe à une édition critique et complète du type de l’édition Champion, ou dans les suppléments de cette dernière.

Levant d’une main prudente quelques-uns des voiles dont Stendhal, en Italie par crainte de la police et en France de la censure, avait souvent emmailloté sa pensée, je pense ne l’avoir jamais trahi. On ne peut que redonner un intérêt nouveau à ces volumes charmants en facilitant leur lecture. Des touristes m’ont avoué ne les avoir jamais relus sans fruit au delà des Alpes. Mais à ceux qui discutent la vision propre de l’auteur, pourquoi ne pas répondre simplement que l’Italie de Stendhal, si particulière qu’elle soit, nous enchante toujours ?

Nous aimons un instant voir toutes choses dans le miroir à facettes de cet esprit. Ses déformations mêmes nous amusent, nous instruisent et nous font réfléchir sur l’objet soumis à notre attention, mieux que ne le saurait souvent faire un dessin trop correct et trop régulier. Partout Henri Beyle, par ses remarques et ses anecdotes, n’entend