Aller au contenu

Page:Stendhal - Rome, Naples et Florence, III, 1927, éd. Martineau.djvu/159

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

certainement elle épousera qui saura lui plaire, et elle a déjà d’assuré plus de huit cent mille livres de rente. — De pareils traits me font aimer la nation anglaise.

*

Rien de singulier comme des familles anglaises de l’High life, parlant toujours de la santé de Son Excellence ou de l’honneur qu’on a eu d’être présenté à Son Altesse, et cela avec un ton de respect religieux, ridicule en France, même au faubourg Saint-Germain. Les fashionables anglais sont plus efféminés que la plus aimable petite-maîtresse du temps de madame Dubarry : une araignée les fait évanouir.

*

Sur les tableaux d’apparat dont j’ai vu une quantité prodigieuse à Vérone et à Vicence : Un tableau d’apparat, comme l’Entrée d’Henri IV, est la peinture d’une comédie ; un tableau d’idéal, comme Énée et Didon, est la peinture de ce qu’il y a de plus intéressant et de plus vrai dans le cœur humain.