Page:Stendhal - Rome, Naples et Florence, III, 1927, éd. Martineau.djvu/187

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

à faire des sonnets imprimés sur du satin rose pour les jours de noces ? Toutes mes pensées, tous mes regards ont été pour la solution de ce grand problème.

 

Il n’y a point eu d’émigration et presque pas d’acquéreurs de domaines nationaux. Là, comme parmi nous, la fusion des nobles avec la nation était à moitié faite en 1807. Ce fut Bonaparte qui leur apprit qu’ils étaient quelque chose de mieux que de grands propriétaires. Maintenant que la guerre est déclarée, elle ne peut finir que dans la chambre des pairs.

des arts

L’Italie peut être éloignée de la gloire et du bonheur par des moyens dont on ne peut que parler. Telle est l’âme de ce peuple, que, dès qu’il sera heureux, il produira des chefs-d’œuvre, et voilà pourquoi il est plus près de mon cœur que les Américains, par exemple, qui, depuis qu’ils sont heureux, ne produisent que des dollars.

Une cause peut éloigner les Italiens de la perfection, et empoisonner pour eux les bienfaits de la poudre à canon : c’est le pédantisme. Dans les arts de la pensée il faut étudier l’art, et sur-le-champ aban-