Page:Stendhal - Souvenirs d’égotisme, 1927, éd. Martineau.djvu/111

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— Quoi de plus simple, répondis-je, que de prendre l’habitude d’aller se promener sur mer, avec les bateaux pêcheurs ? Un jour de gros temps, on tombe à la mer par accident.

Cette idée de me promener en mer me séduisit. Le seul écrivain lisible pour moi était Shakespeare, je me faisais une fête de le voir jouer. Je n’avais rien vu de Shakespeare en 1817, à mon premier voyage en Angleterre.

Je n’ai aimé avec passion en ma vie que Cimarosa, Mozart et Shakespeare. À Milan, en 1820, j’avais envie de mettre cela sur ma tombe. Je pensais chaque jour à cette inscription, croyant bien que je n’aurais de tranquillité que dans la tombe. Je voulais une tablette de marbre de la forme d’une carte à jouer.