Page:Stendhal - Souvenirs d’égotisme, 1927, éd. Martineau.djvu/219

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à Paris en juillet 1821, il songeait sérieusement à en finir lorsqu’il crut voir que Mme  de C… avait des yeux pour lui. Il ne voulait pas se rembarquer sur cette mer orageuse, il se jeta à corps perdu dans la querelle des romantiques, il fit imprimer Racine et Shakespeare, la Vie de Rossini, les Promenades dans Rome, etc. Il fit deux voyages en Italie, alla un peu en Espagne jusqu’à Barcelone. La campagne d’Espagne ne permettait pas de passer plus loin.

Pendant qu’il était en Angleterre (en septembre 1826), il fut abandonné de cette dernière maîtresse C… ; elle aimait pendant six mois, elle l’avait aimé pendant deux ans. Il fut fort malheureux et retourna en Italie.

En 1829, il aima G… et passa la nuit chez elle, pour la garder, le 29 juillet. Il vit la révolution de 1830 de dessous les colonnes du Théâtre-Français. Les Suisses étaient au-dessous du chapelier Moizan. En septembre 1830, il fut nommé consul à Trieste ; M. de Mettemich était en colère à cause de Rome, Naples et Florence, il refusa l’exequatur. B… fut nommé consul à Civita-Vecchia. Il passait la moitié de l’année à Rome, il y perdait son temps, littérairement parlant, il y fit le Chasseur vert et rassembla des nouvelles telles que