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Page:Stendhal - Vie de Henri Brulard, t1, 1913, éd. Debraye.djvu/108

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m’emmener parce que ma douleur faisait trop de bruit. Je n’ai jamais pu regarder de sang-froid cette église de Saint-Hugues et la cathédrale qui est attenante*. Le son seul des cloches de la cathédrale, même en 1828, quand je suis allé revoir Grenoble, m’a donné une tristesse morne, sèche, sans attendrissement, de cette tristesse voisine de la colère.

En arrivant au cimetière, qui était dans un bastion près de la rue des Mûriers* (aujourd’hui, du moins en 1828, occupé par un grand bâtiment, magasin du génie), je fis des folies que Marion m’a racontées depuis. Il paraît que je ne voulais pas qu’on jetât de la terre sur la bière de ma mère, prétendant qu’on lui ferait mal. Mais

Sur les noires couleurs d’un si triste tableau
Il faut passer l’éponge ou tirer le rideau.


Par suite du jeu compliqué des caractères de ma famille, il se trouva qu’avec ma mère finit toute la joie de mon enfance.