au siège du Stendhal-Club, l'archiviste zélé et obligeant, M. Paupe.
Si l'on songe à l'influence de Stendhal sur les esprits les plus notoires de notre génération, si l'on réfléchit à la substance de son œuvre, on reste surpris que le dessein d'en donner une édition complète n'ait tenté aucun de nos grands libraires si audacieux et si avisés. Sans doute ils ont jugé l'entreprise trop malaisée. Stendhal semble avoir pris plaisir à dérouter ses futurs éditeurs par l'énigme de son écriture, de ses signes particuliers, de son langage conventionnel. Il s'enveloppe d'ombre et de mystère. Il faut d'abord l'avoir bien prié, ou bien maltraité, pour qu'il se dévoile. Et c'est ainsi que m'a été laissé le soin de l'éditer.
Stendhal avait légué son manuscrit de Brulard au plus âgé des libraires de Londres et dont le nom commençait par un C. ; ce sera le plus jeune des libraires de Paris dont le nom commence par un C. qui recueillera pieusement son legs.
Un érudit plus qualifié avait accepté de diriger notre entreprise et de mener à bien cette lourde tâche. Il savait tout de Stendhal et n'ignorait rien de Beyle. J'ai nommé Casimir Stryienski, trop tôt enlevé aux lettres et aux études historiques. J'avais jugé naturel et nécessaire de lui offrir la direction de cette œuvre, il l'avait acceptée dans des termes dont je reste encore confus, mais je ne fus pas moins surpris de sa retraite quand je lui