Page:Stendhal - Vie de Napoléon.djvu/106

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ver certains points mystérieux de l’histoire qu’il écrit sous la dictée de Napoléon.

Le jeune prince demandait la vie. Il dit que dans son opinion la dynastie des Bourbons est finie ; que telle est sa ferme croyance, qu’il ne considère plus la France que comme sa patrie, et que, comme telle, il la chérit avec l’ardeur du plus sincère patriote ; mais tous ses sentiments sont d’un simple citoyen. La perspective de la couronne n’entre pour rien dans sa conduite ; elle est à jamais perdue pour l’ancienne dynastie. Il demande en conséquence la permission de consacrer sa vie et ses services à la France, uniquement à son titre de Français né dans son sein. Il est prêt à prendre un commandement quelconque dans l’armée française, à devenir un brave et loyal soldat, parfaitement soumis aux ordres du gouvernement, dans quelques mains qu’il puisse être placé. Il est prêt à prêter serment de fidélité. Il finit par dire que, si la vie lui est conservée, il la consacrera, avec courage et inviolable fidélité, à défendre la France contre ses ennemis. »