Page:Stendhal - Vie de Napoléon.djvu/308

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F[errand], M[ontesquiou], B[lacas] ne perdaient aucune occasion de professer la doctrine de la monarchie absolue. Ils regrettaient publiquement cette vieille France où étaient réunis dans tous les cœurs, sans aucune distinction, ces mots sacrés : Dieu et le Roi[1].

Bien entendu qu’on n’oubliait pas les droits aussi sacrés de la fidèle noblesse. Tout le monde ne se rappelle peut-être pas que ces droits consistaient en 144 impôts, tous différents[2]. Enfin, le duc de Feltre, ministre de la guerre, qui n’avait pas même l’illustration de la guerre, osa dire à la tribune : « Sy veut le roi, sy veut la loi », et il est devenu maréchal. Enfin, qui le croirait, M. de Chateaubriand ne parut pas assez royaliste ; sa réponse au mémoire du général-Carnot fut attaquée dans ce sens[3].

  1. Adresse du clergé de Paris au roi le 15 août 1814.
  2. Et dont plusieurs joignaient le mépris de la race humaine à…
  3. Journal des Débats, octobre.