Page:Stendhal - Vies de Haydn, de Mozart et de Métastase, 1928, éd. Martineau.djvu/151

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

LETTRE XII

Salzbourg, le 17 mai 1809.

Mon cher ami,


Assez longtemps nous avons suivi Haydn dans la carrière où il fut supérieur ; voyons maintenant ce qu’il a été dans la musique vocale. Nous avons de lui des messes, des opéras et des oratorios : ce sont trois genres.

Ce n’est guère que par conjectures que nous pouvons savoir ce que Haydn fut dans la musique théâtrale.

Les opéras qu’il composait pour le prince Esterhazy ne sortaient point des archives d’Eisenstadt, qui un jour brûlèrent entièrement, ainsi que la maison de Haydn. Il perdit la plus grande partie de ce qu’il avait composé dans ce genre. On n’a conservé que l’Armide, l’Orlando paladino, la Vera Costanza et lo Speziale, qui sont peut-être ce qu’il avait fait de moins bon.

Jomelli, arrivant à Padoue pour y écrire