Page:Stendhal - Vies de Haydn, de Mozart et de Métastase, 1928, éd. Martineau.djvu/204

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

allemands ne veulent pas produire apparemment ; et il faut avouer qu’ils n’ont jamais manqué à leur projet.

Si ces messieurs ont tort dans l’accusation principale intentée à Haydn, ils ont raison dans quelques détails ; mais le Corrége aussi, en cherchant la grâce, est tombé une ou deux fois dans l’affectation de la grâce. Voyez au Musée cette divine Madona alla scodella. Les jours où vous aurez de l’humeur, vous trouverez affecté le mouvement de l’ange qui attache l’âne de Joseph ; dans des jours plus heureux, cet ange vous paraîtra charmant. Les fautes de Haydn sont quelquefois plus positives : dans un Dona nobis pacem d’une de ses messes, on trouve pour passage principal et souvent répété, ce badinage en tempo presto :

Dans un de ses Benedictus, après plusieurs jeux d’orchestre, revient souvent cette pensée, et toujours en tempo allegro :