Page:Stendhal - Vies de Haydn, de Mozart et de Métastase, 1928, éd. Martineau.djvu/399

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Al fin d’un infelice
Ebber gli Dei pietà !


Sento da’ lacci suoi,
Sento che l’alma è sciolta ;
Non sogno questa volta,
Non sogno libertà.


Mancò l’ antico ardore,
E son tranquillo a segno,
Che in me non trova sdegno
Per mascherarsi amor.


Non cangio più colore
Quando il tuo nome ascolto ;
Quando ti miro in volto,
Più non batte il cor.


Sogno, ma te non miro
Sempre ne’ sogni miei ;
Mi desto, e tu non sei
Il primo mio pensier.

    Je sens que mon âme est dégagée de ses liens ; non, cette fois ce n’est pas un songe, je ne rêve pas la liberté.

    Ce feu qui m’enflamma, si longtemps s’est éteint, et je suis tranquille, an point que l’amour, pour se déguiser, ne trouve pas de dépit dans mon cœur.

    Je ne change plus de couleur quand j’entends prononcer ton nom ; quand je regarde tes yeux, je ne sens plus battre mon cœur.

    Si des songes viennent occuper mon sommeil, tu n’en es pas sans cesse l’objet ; au moment où je m’éveille, tu n’es plus ma première pensée.