Page:Stendhal - Vies de Haydn, de Mozart et de Métastase, 1928, éd. Martineau.djvu/402

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Quando lo stral spezzai,
(Confesso il mio rossore)
Spezzar m’ intesi il core,
Mi parve di morir.


Ma per uscir di guai,
Per non vedersi oppresso,
Per racquistar sè stesso
Tutto si puô soffrir.


Nel visco, in cui s’ avvenne
Quell’ augellin talora,
Lascia le penne ancora,
Ma torna in libertà.


Poi le perdute penne
In pochi di rinnova,
Cauto divien per prova,
Nè più tradir si fa.


So che non credi estinto
In me l’ incendio antico,

    Quand je rompis ma chaîne, je confesse ma honte, je sentis mon cœur se briser ; il me sembla mourir.

    Mais, pour sortir du malheur, pour ne pas se voir opprimé, pour redevenir soi-même, on peut tout souffrir.

    Tel est cet oiseau que son imprudence conduit dans un piège ; il y laisse quelques plumes, il est vrai, mais il retourne à la liberté.

    Ensuite, en peu de jours, ses plumes perdues reviennent : la prudence est un fruit du malheur, et il ne se laisse plus tromper.

    Je sais que tu ne crois pas éteint le feu qui m’enflamma jadis ; j’en parlerais moins souvent, penses-tu, et je saurais me taire.