Page:Stendhal - Vies de Haydn, de Mozart et de Métastase, 1928, éd. Martineau.djvu/447

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derniers jours ; et comme, entre amis, c’est le moment de la séparation qui décide de l’intimité future, je crains que, par la suite, nous ne vivions en étrangers. J’ai trouvé de la douceur à déposer dans ce petit endroit caché l’expression simple des sentiments qui m’animent, et dont je ne prétends point de reconnaissance ; j’aime parce que j’y trouve du plaisir.

Je sais d’ailleurs ce que vous avez voulu faire pour moi. Vous l’avez voulu, j’en suis certain ; et cette volonté, quoique privée de succès, me donne le plaisir d’être reconnaissant à jamais.

Adieu, madame. La vaine fierté que le monde impose me fera peut-être vous parler en indifférent ; mais il est impossible que je le sois jamais pour vous, dans quelque pays éloigné que le sort me conduise.

Je suis avec un profond respect,

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