Page:Stendhal - Voyage dans le midi de la France, 1930.djvu/104

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

grondé (comme jadis à Saint-André d’A. avec M. D[uvergier] de H[auranne]), je me serais mis en colère.

L’admiration et l’extrême attention m’avaient tué. Je rentre chez moi. Vent du Nord et, toutefois, je prends le frais avec délices à une fenêtre en plein nord (no 43, hôtel Casset ; prendre toujours cette chambre au quatrième. Ces gens si bruyants, prononçant toutes les finales et quelque peu grossiers, n’ont pas la patience de monter au quatrième).

Je comprends parfaitement le toulousain qui ressemble infiniment plus à l’italien qu’au français ; il me semble entendre un dialecte d’Italie. Une femme vient de dire à côté de moi : passegiar pour promener ; la phrase m’indique que pla veut dire beaucoup ; il y a quelques mots français.

Dès que j’ai repris courage, je retourne à Saint-Sernin qui m’a profondément intéressé. C’est le premier édifice roman qui m’ait donné une profonde sensation de beauté.

Le chœur proprement dit est entouré de piliers rapprochés ; de là, arcs allongés par les côtés pour atteindre le niveau général des arcs de l’église.

Sur les gros piliers octogonaux soutenant le clocher, le premier saint, à droite,