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vers le couchant, au point où le ruisseau qui se cache au fond du ravin vient se réunir au gave, s’élève sur un rocher de cent pieds de haut le château de Henri IV.

Il serait difficile de trouver une plus jolie situation. Ordinairement ces châteaux-forts sont, comme la position des rois, trop élevés pour bien voir ce qui se passe à terre ; celui-ci est juste au point qu’il faut, entouré d’une belle ceinture de jeunes platanes de 30 pieds de haut, ayant pour perspective au couchant les beaux arbres de Pau.

Sur la porte badigeonnée du jardin du château, on lit 1586, je crois, mais cela est si sottement badigeonné que j’ai pris les fenêtres gothiques de la loge du portier pour une imitation moderne. La forme seule des chiffres anciens est bien imitée.

Le château est de la Renaissance sans doute, mais gâté par des fenêtres carrées à petits carreaux qui rappellent les fenê-