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sons avec les débris des anciens édifices. Arles et Fréjus, autrefois considérables, ont été réduits au tiers de leur étendue et les monuments antiques y sont restés à découvert.

Je vais parler, en deux mots, de ces tristes marbres, pour soutenir l’attention du lecteur qui s’arrête dans cette antichambre du musée.

No 5. Une femme assise donne la main droite à un homme debout. Le mouvement a de la confiance et de l’intimité. On voit par ce qui reste du centre du bas-relief qu’il y avait au milieu des deux personnages une femme portant un enfant au maillot. L’enfant existe en entier ; sa tête est couverte d’un bonnet. Au costume de quelle nation appartient ce bonnet ? Ce qui reste de ce bas-relief est médiocre, mais l’artiste vivait dans une bonne école. Ainsi un sot de 1838 écrit mieux qu’un homme de demi-talent en 1738 ; l’école n’est pas meilleure, mais l’instruction atteint tout le monde.

On dit le travail de ce bas-relief, grec ; je ne le croirais pas, mais je ne l’ai point examiné assez longtemps pour me faire une opinion.

No 11. Tombeau de Glaucias, trouvé en 1799, sous les débris de l’abbaye de Saint-Victor. On y lit fort bien une inscription