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église gothique, la cathédrale d’Amiens, par exemple ; ici, murs blancs avec, au milieu, des fenêtres en plein cintre, tout-à-fait sous le toit.

Mais en entrant dans Saint-Sernin aspect magnifique. Je ne trouve que deux arceaux gothiques à deux fenêtres bouchées, dans la partie supérieure du vestibule.

Ce vestibule ne répond qu’à la nef du milieu, fort étroite et à laquelle on descend par neuf marches. Les piliers, de forme éminemment carrée, qui présentent de partout des angles droits, au nombre de douze ou seize ont, du côté de la grande nef, des colonnes engagées évidemment copiées de la colonne corinthienne.

Belles et nobles galeries au-dessus des deux nefs de côté. La retombée du milieu des arcs, plein cintre toujours (tout est en plein cintre et en angles droits) des fenêtres qui, de ces galeries, ouvrent sur la nef du milieu, est soutenue par de jolies colonnes imitées du corinthien et placées dans un plan parallèle à la façade.

Le clocher très haut de Saint-Sernin s’élève du centre de l’église sur les quatre énormes piliers octogones de la croisée ; absolument comme Saint-Pierre de Rome, excepté que tout est plus étroit. Le chœur qui commence à ces piliers octogones orné de peintures à fresques médiocres,