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LES SOLDATS DE 1914
Soldat de dix-neuf cent quatorze, cher humain,
Je laisserai s’ouvrir docilement ma main
Qui fermait sur le monde une étreinte acharnée ;
Et, simple comme au jour d’automne où je suis née,
Je verrai sans regret mon esprit s’engloutir
Dans votre éternité joyeuse de Martyr !
La Comtesse de Noailles.