Aller au contenu

Page:Sterne - Œuvres complètes, t1-2, 1803, Bastien.djvu/186

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.



CHAPITRE XX.

Conseil.


J’y songe… Il m’est échappé deux ou trois mots dans le chapitre Précédent. — S’ils alloient causer quelque méprise ! — Si mes charmantes lectrices alloient s’imaginer que je suis marié ! — Jenny, ma chère Jenny !… Il ne faudroit que cette expression pour le leur faire croire ! — Elle est si tendre ! Et puis, ces indices de connoissances conjugales, répandues çà et là, pourroient encore fortifier cette idée. — De grâce, madame, soyez aussi équitable envers vous qu’envers moi, et suspendez votre jugement jusqu’à ce que vous ayiez des preuves plus claires que celles-ci contre moi. — N’allez pas soupçonner cependant que je sois assez vain, assez peu raisonnable, pour vouloir vous faire penser que ma Jenny, ma chère Jenny soit ma maîtresse. — Non, — ce seroit tomber dans un autre extrême. — Ce seroit donner à mon caractère un air de licence, qui..... et en vérité, il n’y a aucun droit, aucune prétention… C’est l’affiche de tant d’autres ! — La seule chose que je veuille vous dire à ce sujet,