Page:Sterne - Œuvres complètes, t1-2, 1803, Bastien.djvu/272

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le fond du comté d’Yorck, à près de deux cent milles de la capitale. — Il y est, et depuis long-temps. Tout cela veut dire que l’imagination du lecteur doit être préparée à l’apparition du docteur Slop sur le théâtre. J’ai pensé que cela valoit pour le moins les gambades, les airs et les mines dont on nous régale entre les actes.

Critique intraitable ! quoi ! vous n’êtes pas encore satisfait ? — Vous voulez toujours que deux minutes, treize secondes, quatre tierces, ne fassent pas davantage que deux minutes, treize secondes, quatre tierces ? J’ai dit tout ce que je peux dire sur ce point. Mes raisons pourroient dramatiquement me tirer d’embarras ; mais je sais que la circonstance est telle, qu’elle pourroit me condamner biographiquement, et faire passer mon livre pour un roman..... Non, non, il n’en sera pas ainsi. On me serre de près, mais je termine d’un seul trait toute dispute. Apprenez, mon cher critique, qu’Obadiah n’étoit pas à cinquante toises de l’écurie, lorsqu’il rencontra le docteur Slop. Le docteur Slop eut même une preuve très-désagréable de sa rencontre ; il ne s’en fallut presque rien qu’elle ne fût tragique.

Imaginez-vous que… Mais ce chapitre est déjà si long, qu’il vaut mieux en commencer un autre pour faire cette histoire.