Aller au contenu

Page:Sterne - Œuvres complètes, t1-2, 1803, Bastien.djvu/302

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Oh ! pour ça, dit Trim, ce n’est ni d’un côté, ni de l’autre. Il ne s’agit ici que de la conscience.

La raison de Trim égaya ses auditeurs, excepté pourtant le docteur Slop, qui tourna la tête vers lui, et lui jeta un coup d’œil peu favorable.

Ainsi, Trim, tu peux commencer, dit mon père ; mais lis distinctement. J’aurai ce soin-là, monsieur, répondit le caporal, qui fit en même-temps un petit mouvement de la main droite pour demander de l’attention et du silence. —



CHAPITRE XLIV.

Avis.


Ce que Trim va lire mérite assurément qu’on ait égard à ce qu’il réclame. Mais je ne puis, malgré cela, m’empêcher de parler un peu, et c’est pour donner une idée de son attitude. Peut-être vous imaginerez-vous qu’elle étoit gênée, roide, pesante, perpendiculaire ; qu’il divisoit exactement le poids de son corps sur ses deux jambes ; que ses yeux étoient fixés comme s’il eût été sous les armes ; que son regard étoit fier, déterminé ; qu’il tenoit