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Page:Sterne - Œuvres complètes, t1-2, 1803, Bastien.djvu/632

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Précisément. Swinburgn le rapporte aussi, dit Gastriphères.

Voici le fait.

C’étoit sous le règne d’Edouard VI. Le duc de Suffolk eut deux enfans, un garçon et une fille. Le fils étoit d’une mère, et la fille d’une autre.

Le pere mourut, et laissa tous ses biens à son fils par testament.

Le fils mourut aussi, et il mourut sans femme, sans enfans, sans testament, ou si vous l’aimez mieux, ab intestat.

Cela est égal, dit Phutatorius.

Égal, soit, reprit Kysarchius ; mais il y a des personnes, qui, en matière de discussion, préfèrent le langage consacré à la chose.

Le fils mourut donc sans testament. Sa sœur, et l’on vient de remarquer qu’elle n’étoit que sa sœur de père.

Consanguine, dit Phutatorius.

Oh ! ma foi, je vous laisserai dire la chose à vous-même, si vous voulez ainsi m’interrompre.

Cette sœur étoit vivante, et elle étoit de la première femme.

La duchesse de Suffolk s’empara des effets de son fils.

Elle paroissoit fondée sur cette loi de