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Page:Sterne - Œuvres complètes, t3-4, 1803, Bastien.djvu/113

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« J’entends, dit le caporal, leur donner trois sous par jour sur ma paie quand ils sont vieux. — Et cela, Trim, dit Yorick, l’as-tu fait ? — Oui, en vérité, répliqua mon oncle Tobie. — Eh bien, Trim, dit Yorick, en s’élançant de sa chaise et prenant le caporal par la main, — tu es le meilleur commentateur de cet endroit du Décalogue ; et je t’honore davantage pour une telle action, que si tu avois composé le Talmud ». —



CHAPITRE XXXIV.

Sur la santé.


« Ô Bienheureuse santé ! s’écria mon père, en tournant la page pour passer au chapitre suivant, tu es au-dessus de l’or et de toutes les richesses. C’est toi qui dilates l’ame, et qui disposes toutes ses facultés à recevoir l’instruction et à goûter la vertu. Celui qui te possède a peu de désirs à former ; et le malheureux à qui tu manques, manque de tout au monde. » —

« J’ai resserré, continua mon père, tout ce qu’il y a à dire sur ce sujet important, dans un très-petit espace ; ainsi nous lirons le chapitre en entier. » —