Page:Sterne - Œuvres complètes, t3-4, 1803, Bastien.djvu/145

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

à la perruque du docteur, laquelle étant fort grasse et fort touffue, fut consumée en entier avant d’être bien allumée — « Catin ! salope ! s’écria Slop (car la passion nous rend comme des bêtes féroces), catin fieffée que vous êtes ! s’écria Slop avec le cataplasme à la main. — Allez, allez, dit Suzanne, je n’ai jamais rogné le nez de personne, et vous n’en sauriez dire autant. — Que veut-elle dire avec son nez ! s’écria Slop — Un nez est un nez, dit Suzanne. — Eh bien ! voilà pour le tien, s’écria Slop, en lui lançant le cataplasme à la face. — Et voilà pour le vôtre, s’écria Suzanne, en lui rendant son compliment avec le reste du cataplasme. »



CHAPITRE XLVIII.

Armistice.


Le docteur et Suzanne s’accablèrent ainsi d’injures et de cataplasme — Quand celui-ci fut épuisé, il fallut retourner à la cuisine pour en préparer un autre ; — et pendant qu’ils y procédoient, mon père prit sa résolution comme vous allez voir.