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Page:Sterne - Œuvres complètes, t3-4, 1803, Bastien.djvu/327

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— il n’y aura pas de mal que nous allions à l’église de saint Irénée, pour voir le pilier auquel Jésus-Christ fut attaché ; — et nous verrons ensuite la maison où demeuroit Ponce-Pilate. — Ces deux choses-ci, dit le valet de place, ne se voient qu’à la ville voisine, — à Vienne. — Tant mieux, dis-je, en me levant brusquement de ma chaise, et me promenant dans ma chambre avec des enjambées deux fois plus grandes que mon pas ordinaire. — Je verrai d’autant plutôt le tombeau des deux amans. » —

Je pourrois de même laisser à deviner aux curieux quelle fut la cause de ce mouvement précipité, et pourquoi je fis de grandes enjambées en prononçant ces mots ; mais comme cela ne regarde en rien le mécanisme de la sonnerie, il vaut autant pour le lecteur que je lui explique moi-même.



CHAPITRE XVII.

Les deux amans.


Oh ! il y a dans la vie de l’homme une époque charmante. — C’est lorsque son cerveau étant encore tendre et flexible, et toutes ses sensations promptes et faciles, — l’his-