Page:Sterne - Œuvres complètes, t3-4, 1803, Bastien.djvu/389

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CHAPITRE XLV.

Attaques de la veuve Wadman.


Et pour s’assurer des deux systèmes, mistriss Wadman se promit de n’allumer mon oncle Tobie ni par en haut ni par en bas, mais de le brûler, s’il étoit possible, par les deux bouts à-la-fois, comme la chandelle du prodigue.

Or, mistriss Wadman, aidée de Brigitte, auroit pu bouleverser pendant sept ans entiers, tous les magasins et arsenaux, depuis celui de Venise jusqu’à la tour de Londres. — Elle auroit pu choisir dans tout l’attirail de guerre et dans tous les ustensiles militaires destinés, soit à l’infanterie, soit à la cavalerie, sans y trouver blinde ni mantelet aussi propre à servir son dessein, que l’expédient que le hasard, joint à l’invention de mon oncle Tobie, avoit placé sous sa main. —

Je ne crois pas vous l’avoir dit ; — mais je ne voudrois pas en répondre ; il se pourroit que si…… Quoi qu’il en soit, c’est une des choses qu’il vaut mieux recommencer que de s’amuser à disputer contre. Il y a