LETTRE II.
Je ne saurois être en repos, Eliza, quoique
j’irai vous voir à midi, jusqu’à ce que je
sache des nouvelles de votre santé… Puisse
ton visage chéri, à ton lever, sourire comme
le soleil de ce matin sur l’horizon !… Je fus
hier bien alarmé, bien triste d’apprendre
votre indisposition, et bien trompé dans mon
attente de ne pouvoir être introduit auprès
de vous… Rappelez-vous, chère Eliza,
qu’un ami a le même droit qu’un médecin.
L’étiquette de la ville, me direz-vous, en
ordonne autrement… Et qu’importe ? La
délicatesse et la décence ne consistent pas
toujours à observer ses froides maximes.
Je sors pour aller déjeuner ; à onze heures je serai de retour, et j’espère trouver une seule ligne de ta main, qui m’apprendra que tu es mieux, et que tu seras bien aise de voir.
À neuf heures.