Page:Sterne - Œuvres complètes, t5-6, 1803, Bastien.djvu/312

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un bon esprit, l’orgueil produit de bons effets.

Je ne vous verrai peut-être plus, Eliza… mais je me flatte que vous songerez quelquefois à moi avec plaisir, parce que vous devez être persuadée que je vous aime ; et je m’intéresse si fort à votre droiture, que j’apprendrois avec moins de peine la nouvelle d’un malheur qui vous seroit arrivé, que le plus léger écart de ce respect que vous devez à vous-même… Je n’ai pu garder cette remontrance dans mon sein… elle s’en est échappée. Ainsi, adieu : que le ciel veille sur mon Eliza !

Ton Yorick.


LETTRE V.


À qui mon Eliza peut-elle donc s’adresser dans ses peines, qu’à l’ami qui l’aime bien tendrement… Pourquoi cherchez-vous, Eliza, à couvrir de vos excuses l’emploi chéri que vous me donnez ? Yorick seroit offensé, bien justement offensé, si vous chargiez un autre que lui des commissions qu’il peut faire. J’ai vu Zumps, et votre piano-forte doit être accordé d’aprés la moyenne corde de la basse de votre guitarre, qui est C. — J’ai aussi un petit marteau et une paire de pincettes pour