— Un instant, dit Richard en prenant le sac que vous connaissez, je vous l’apporterai dans cette poche si vous voulez bien me faire un plaisir.
— Quoi ? quel plaisir ? fit le diable.
— Eh bien ! reprit Richard, on dit que le diable est fin ?
— Et puis ?
— On dit qu’il peut se métamorphoser comme il veut… et quand il veut ?
— Ça, c’est vrai, affirma le diable en se rengorgeant.
— Moi, je n’en crois rien, continua Richard, et je serais heureux de le voir. Métamorphose-toi donc un peu en quelque chose…
— En lion ?…
— Non… tu pourrais m’étrangler : change-toi en petit animal afin que je puisse te caresser ; fais-toi rat, par exemple.
— Tiens, regarde bien, m’y voici… le diable s’était déguisé en rat ; mais en un clin d’œil, Richard l’empoigne, le jette dans son sac qu’il lie comme il faut, se le met sur le dos et passe la porte.